Mon frère Damien étant partie travaillé en Indonésie pendant quelques années, j'ai eu la chance d'aller découvrir avec ma famille ce magnifique pays en Avril 2003. mais avant le voyage, une rapide description de ce pays:

L'Indonésie, le plus grand archipel au monde, est située entre la péninsule d'Asie du Sud-Est et l'Australie, et les océans Indien et Pacifique. Les 17 000 îles de l’Indonésie (dont 6 000 inhabitées) sont réparties autour de l’équateur donnant à ce pays un climat tropical. Les plus grandes îles sont Java où habite près de la moitié de la population, Sumatra, Bornéo (qui est partagé avec la Malaisie), Irian Jaya (partie occidentale de la Nouvelle-Guinée) et l’archipel des Sulawesi ou Célèbes. Le pays est peuplé par 230 millions d'habitants. La religion majoritaire est l'Islam (87%) ce qui en fait le plus grand pays musulman du monde. (source: Wikipedia)



Et maintenant, place au voyage:

  • Java:

Le 2 roues, roi de l'Asie Nous avons commencé notre voyage par l'ile la plus peuplée et par Jakarta, la capitale, où vivait mon frère. Contrastes très fort entre le High-Tech, les constructions ultra modermes, souvent stoppées nettes par la crise financière asiatique de 1998, et de l'autre côté: pauvreté, pollution... Ville assez intéressante donc, où le 2 roues est roi, mais on verra plus impressionant encore :-o
pétarades, fumées noiratres...A visiter: le vieux port, le quartier chinois avec ses rues surpeuplés, enfumées par les échapements des diverses véhicules, les magasins High-tech avec des logiciels, films piratés et vendus dans la plus parfaite illégalité... Un tour en voiture permet de se rendre compte de contrastes saisissants...




Les bechaks en actionPas besoin non plus d'y rester une semaine. Nous reprennons le jour d'après l'avion direction Yogjakarta, capitale culturelle située au centre de Java. Changement total d'ambiance, la ville est beucoup plus à l'échelle humaine (Jakarta a 8,7 millions d'habitants!), beaucoup plus aérée, on monte sur un Bechak et on part à la découverte de la ville: palais du sultan, ancien palais (piscine du harem...) restauré grâce à l'UNESCO, fabrique de batiks, fabrique de marionnettes en cuir. C'est une ville assez épuisante: bruit, chaleur, pollution, mais passionante! L'intéret de Yogjakarta, c'est aussi de se situé à proximité de deux sites majeurs, Borobudur (temple bouddhiste du Xe siècle) et Prambanan (temple hindouiste du Xe siècle).

Donc levé très tôt le matin et direction Borobudur avec, pendant le trajet, le levé de soleil qui illumine le Merapi, les marchés qui s'installent dans les village et enfin l'arrivée sur le site de Borobudur avec le temple qui émerge mystérieusement de la brume matinale... Splendide.

Un Budha sans sa stupaIl faut savoir que le temple avait entièrement disparu sous la végétation, les pierres emportées par des villageois pour construire leurs maisons... Ce qui restait du temple a été démonté pierre par pierre pour être ensuite reconstruit comme à l'origine. On gravit cette immense pyramide d'étages en étages, comme le font les boudhistes, à la découverte de sculptures magnifiques, avant d'arriver au sommet,composé de multiples Stupas accueillant ou non un Bouddha.

Le temple est entièrement sculptéLes sculptures racontent la vie de Bouddha, ce qu'il a accompli pour accéder au nirvana, le mode d'emploi quoi ;-) Lors de la redescente puis du retour par le parc, nous sommes évidemment assaillis par des enfants et des adultes qui nous proposent souvenirs, gadgets, nourriture, et surtout eau (n'acheter que des bouteilles neuves!!).

Il est alors temps de repartir vers Yogjakarta pour une petite pose avant d'enchainer avec le site de Prambanan...


le site de PrambananPrambanan, qui est le pendant hindouiste de Borobudur, est intéressant à visiter après ce dernier car il a été construit très peu de temps après mais on voit que la qualité des sculptures a néanmoins progressé. Celles-ci représentent l'épopée du Ramayana.

gros planDes centaines de temples qui existaient, il subsiste les temples des 3 divinités principales: Shiva, Vishnu et Brahma et de leurs montures respectives: Nandi, le buffle de Shiva, Garuda, l'oiseau de Vishnu et Hamsa, l'oie de Brahma. On y trouve aussi la statue de Ganesh (le fils de Shiva). Après ces visites merveilleurs, il est temps de se diriger vers l'est et ses volcans...










un marché aux tissusNous prennons donc la voiture, bien moins rapide que l'avion, mais qui permet de découvrir le pays, les villes et villages, habitations, rizières, marchés et surtout la circulation complètement dingue: il faut faire confiance au chauffeur quand un camion arrivant en face, double et se retrouve sur notre voie et fonce vers nous, c'est normal! De temps en temps un motard saute dans le fossé pour sauver sa vie, etc... Coooool :-O . Le plus marrant: le marché aux tissus immense où il est facile de se perdre dans les toutes petites allées, les marchands se moquant bien volontier de nous (on est des géants là bas: on se prendre les pancartes...).

la caldeira sous nots piedsAprès de longues heures de route, la nuit tombe et la montée du volcan commence. on arrive en pleine nuit dans un endroit lugubre sans électricité, avec des gens emmitouflés dans de grandes couvertures que l'on distingue grâces aux bougies... Puis soudain la lumière revient et l'on découvre un charmant petit hotel où l'on prend on bon repas puis au lit car demain, levé 5h pour être sur le bord de la caldeira au centre de laquelle fume le mont Bromo avec en toile de fond le Semeru qui crache sa fumée à intervalles réguliers: magnifique!

Il s'agit ensuite de descendre au fond de la Caldeira. Les parois sont à pic et la carte (enfin le shéma) n'est d'aucune utilité. Nous suivons donc une route qui semble la bonne mais on se rend rapidemment compte qu'il reste une distance énorme à parcourir.

le cratère fumant du BromoHeureusement nous tombons sur un pick-up qui passait par là, après discussion, nous montons à l'arrière et descendons à fond la caisse vers le fond pour nous diriger ensuite vers le Bromo: petit volcan en activité que l'on escalade via un immense escalier. Arrivés en haut, on découvrir le cratère fumant, impressionant!

Il nous reste ensuite à retraverser l'immense plaine de sable noir qui forme le fond de la caldeira, une dernière grosse montée et on arrive à l'hotel où il ne faut pas tarder à repartir vers l'aéroport direction Sulawesi. Tout le monde en voiture et redescente vers la plaine sous un déluge (juste à temps dans la voiture!).








  • Sulawesi:

vente de poissonsLa deuxième île que nous visitons est connue pour ses spots de plongée mais surtout pour le peuple Toraja: région chrétienne perdue dans les montagnes aux maisons étranges et aux pratiques funéraires tout aussi bizarres. Sans oublier de magnifiques paysages. Là aussi il faut plus de 8 heures de voitures pour aller de l'aéroport de Ujungpandang jusqu'à Tana Toraja, mais ça vaut le coup. La voiture permet là aussi de découvrir différents visages de l'île: les rizières, les marchands sur le bord de la route, de magnifiques plages...

un TongkonanAprès une longue montée dans les montagnes et une route plus ou moins en état, nous arrivons au pays Toraja et c'est le calme et la beauté du paysage qui frappent directement: plus de bruit (l'Indonésie c'est très bruyant :-) ), seulement quelques poules, un chien qui aboie... Nous nous installons dans un hotel où nous sommes les seuls client (les attentats de 2002 à Bali et le SRAS ont fait fuir les touristes de l'Indonésie) et l'on découvre immédiatement le climat du pays: en fin d'après midi, il pleut à torrent, mieux vaut alors être rentrée à l'abris.

les cornesLe lendemain nous partons à la découverte de la région: visiter les villages typiques avec les Tongkonan, ces maisons aux formes si particulières qui évoquent au choix l'inverse de la coque d'un bateau ou les cornes d'un buffle, animal sacré, sacrifié lors des cérémonies. Le prix de cet animal est si important qu'il est une marque de richesse de son propriétaire. Lorsque des buffles sont abattus lors de cérémonies, leurs cornes ornent les maisons, signe de la richesse de son propriétaire.

On découvre aussi que les maisons sont entièrement peintes, que chaque forme, chaque couleur a une signification bien précise, ainsi que l'orientation du batiment. Etant les seuls touristes à des km à la ronde, les échoppes des villages s'ouvrent pour nous, on peut alors négocier des tissus et autres souvenirs. Une femme nous fera même monter dans sa maison pour proposer les petits souvenirs qu'elle vend.

un villageAvec un peu de chance on peu trouver un village qui se prépare pour une cérémonie: à la mort d'une personne, sa famille, qui peut être dispersée sur tout l'archipel, doit revenir; la cérémonie peut donc se dérouler des mois après le décès, une énorme fête est alors préparée, des batiments provisoires sont construits en bambou, des buffles vont être sacrifier... Et il faut surtout commencer à creuser dans la falaise un trou qui servira de tombeau.

les morts au balconUne fois le mort dans son tombeau, une statue de bois à son effigie (les Tautau) sera installer dans une balcon creusé dans la falaise... C'est donc un circuit très agréable entre rizières et villages complètement perdus dans la montage (la route est parfois coupée par les pluie, il faut continuer à pied) qui nous amène de falaises avec "les morts au balcon" en points de vue magnifiques sur les rizières qui descendent en terrasse jusqu'au fond de la vallée. C'est le mélange entre rites chrétiens et animistes qui amène à cette curieuse pratique. Mais Tana Toraja c'est évidemment bien plus que ça ;-)

Rizières Il faut se tourner aussi vers les marchés très colorés où c'est une véritable foire d'empoigne entre les poissons, les fruits, les combats de coqs, les jouets en plastique qui font un peu décalés dans cet endroit du monde complètement perdu. Les rizières sont aussi magnifiques et on peut étudier le mécanisme d'irrigation assez génial.

marchéSuper à faire aussi, une rando à la découverte des villages les plus perdus, où la route s'arrete pour faire place à une piste défoncée. Avec de la chance on se fait prendre en stop par un 4x4 tassé entre deux vieilles femmes qui se marrent en voyant des étrangers dans le coin, le tout avec de la musique pop plus kitsch tu meures :-)

Ce qui est agréable aussi c'est la température nettement plus clémente que la chaleur étouffante des grandes ville de Java ainsi que la nature luxuriante qui profite du climat pluie + chaleur pour s'en donner à cœur joie!.

les gossesAller, il est grand temps de repartir pour nos 8 heures de route avant de prendre l'avion pour Bali! Un dernier regard sur les vallées sculptées par l'homme et en route!








  • Bali:

pêcheBali est sans doute la destination la plus connue de l'Indonésie: plages, surfeurs, hippies et malheureusement attentats, mais quand on s'éloigne un peu de la plage, il y a d'autres choses à voir... C'est aussi l'île dans laquelle se sont installés la majorité des hindouistes lors de l'arrivée de l'Islam, c'est donc très différent de Java ou de Sulawesi.

Nous sommes donc arrivés à Denpassar, capitale de l'île, puis recherche d'un hotel, d'un chauffeur pour se déplacer dans l'île et enfin dégustation de poissons frais sur la plage à la tombée de la nuit (sans oublier le groupe local qui fait la tourner des tables reprennant les Beatles, Eagles... :-D ), magique. Visite du temple d'Ulu Watu perché sur sa falaise: superbe, mais attention à enlever tout ce qui brille: les singes vous bondissent dessus pour vous piquer lunettes, appareils photos. Il faut ensuite négocier avec eux (via de la nourriture) et ce sont de bons commerçants! Il peuvent de plus vous griffer en essayent de piquer vos objet...

temple1Le lendemain, direction le centre de l'île ou se situent de magnifiques temples où l'on peut voir des processions hindoues (d'ailleurs il faut faire gaffe où l'on marche: des offrandes sont déposées un peu partout: dans les rue, sur les places...). Là aussi nature luxuriante, rizières magnifiques et encore une toute autre ambiance au rythme de l'hindouisme (on se demande comment l'économie fonctionne tant une grande partie de la population passe ses journées à fabriquer des offrandes). Il y a un mix magnifique entre l'eau, la végétation et les temples de pierre. Obligation de porter un Sari (en location à l'entrée de chaque temple) qui couvre les jambes: on l'a l'air fin avec ça :-) .

procession1On voit des femmes avec des immenses paniers gorgés de fruits qui portent ça en équilibre sur la tête, les habits sont de toute beauté. Les hommes ne sont pas en reste dans la procession.

Après ce petit coin de paradis, direction le centre de l'île pour escalader un autre volcan: le mon Batur. Alors là attention l'arnaque: un pseudo bureau des guides sans aucune existence légale vous impose un (ou des selon le nombre) guide pour escalader le volcan et attention, si on n'accepte pas, la mafia locale vous empechera de passer, de force s'il le faut (mieux vaut être prévenu). le lendemain matin, rendez-vous avec les guide, manque de pot pour eux, un seul est là, l'autre a oublié de se lever: on économise 50% de prix :-)

en haut du volcanL'assencion peut commencer, aucune difficulté mais difficile de se repérer dans le noir. on se rend rapidemment compte que deux touristes nous suivent discrètement en coupant leurs lampes pour trouver le chemin sans payer, bien joué. Arrivé en haut, le guide demande un supplément pour nous emmener voir d'autres cratères, on décide de continuer sans lui, il nous poursuit en nous mettant en garde contre les dangers (on n'est quand même pas bête, on va pas sortir des chemins...). Une fois le guide largué, on peut enfin se balader tranquillement d'anciens cratères en fumerolles, plus ou moins en hors piste d'ailleurs pour arriver enfin à proximité du nouveau cratères (pas question d'aller faire mumuse à côté là...). Une magnifique vue sur la caldeira qui nous entoure nous montre l'étendue de la dernière coulée de lave... Impressionant, surtout la maison isolée au milieu de ce champ de pierre noire...

en bas du volcanEnsuite c'est la redescente vers le village parmis les anciennes coulées déjà regagnées par la végétation très méditéranéenne dans le coin. Arrivées à l'hotel, un guide nous attends et nous demande les 50% restant. On lui explique qu'on ne va pas payer pour le guide qui ne s'est pas levé. Voyant la partie perdue, il décide de nous laisser tranquille. Ouf! Retour dans la voiture, direction le haut de la caldeira pour admirer l'ensemble puis on repart vers le nord: Lovina Beach.

snorkelingA Lovina Beach, il y a deux trucs indispensables à faire: boire un jus de fruits frais: expérience inoubliable tellement c'est bon et ensuite louer palmes, masque et tuba ainsi qu'un bateau pour aller faire du snorkeling: découverte des coraux et de poissons magnifiques, même pas besoin de chercher ou de plonger à 3 mètres, on est entouré de merveilles! En pleine journée, la luminosité est tellement bonne qu'un appareil photo jetable étanche suffit à prendre des photos très sympas. il faut aussi absolument penser à mettre un t-shirt: on a tout le temps le dos à la surface et le soleil là bas ne pardonne pas!

ulan danauEnsuite, on repart pour traverser l'île dans l'autre sens à la découverte d'autres temples, notamment Ulan Danau magnifique sur son lac entouré de montagnes. On peut aussi assister à un spectacle de danse reprennant le Ramayana: très tourisitque mais bon...

statue hindouSympa aussi les statues qu'on préfère effectivement voir en statue... Qu'en vrai! Visite d'un autre temple surnommé la forêt de pierre et qui porte bien son nom. A chaque fois on rencontre des moines qui vaquent à des occupations dont on ne comprend strictement rien (il faut être habitué à se sentir profondément inculte dans ce pays, et tant mieux ;-) ), des offrandes sont disposées un peu partout et il faut faire attention où l'on pose les pieds! Il arrive d'ailleurs d'être bloqué le soir sur la route parce qu'une procession passe par là. ne pas hésiter à s'approcher tout en respectant les gens.

temple2Il faut aussi faire un arret obligatoire à Ubud, la capitale culturelle de l'île: temples, nombreux magasins d'objets en bois, etc. Penser à toujours négocier: c'est le "tourist price" qui est pratiqué à un prix énorme par rapport à l'économie du pays, de plus la négociation fait partie intégrante du commerce.

Mais la fin des vacances arrive à grand pas. Retour tôt le matin à Jimbaran non loin de l'aéroport pour aller faire du bodyboard sur les immenses vagues qui font la renommée de l'île.

rizièresAttention quand même: ne pas perdre sa planche: la puissance du courant est impressionante, de plus les coraux ne sont pas bien loins... Il faut aussi regarder ses affaires et ne pas les poser plus bas que la majorité des autres touristes: une grosse vague peut très bien remonter jusqu'en haut de la plage, balayer vos affaires et les emmener au large!

Mais il est déjà l'heure de reprendre l'avion après une douche rapide. Un premier vol jusqu'à Jakarta, puis direction Singapour et son très luxieux aéroport (l'occasion d'envoyer des mails et de voir inquiet les masques apparaitre sur les bouches...). Et ensuite le long vol pour le retour en Europe!

Bon, évidemment, ce résumé est plus que succinte, il est impossible de décrire un voyage si riche en découvertes! C'est en tout cas un pays magnifique que je vous invite à découvrir! Pour cela, munissez vous du Guide du Routard ou du Lonely Planet (avoir les deux est encore mieux!).
Autres petites choses à savoir: les indonésiens sont en général très accueillants et très sympas (tellement d'ailleurs que parfois ils vous répondent "oui oui, c'est par là" même si pas du tout :-) ). Se renseigner auparavant auprès de l'ambassade de France des zones à risque (conflits aux Moluques, en Sulawesi) mais le territoire est tellement immense qu'il vous suffit d'éviter la zone concernée. ne pas oublier les médocs anti palu indispensables sur certaines zones...

Enfin, vous retrouverez plus de photos dans la catégorie Galeries!

Et pour finir une carte du pays avec le trajet que nous avons effectué:

carte